Ségolène Poulet
Ou les appels démagos à la colère des éleveurs Notre bobo parisienne aime arborer des airs « terroir », même si elle semble en détester les produits. La terre, c’est bon pour l’image, ça fait proche des gens. Allez une petite phrase par exemple qui fera le bonheur des journalistes politiques qui s’ennuient ferme il est vrai depuis des années face à une américanisation bêtifiante du milieu : «Quand on a des racines profondes, on peut s'élever haut ». Oui, Ségolène ne parle plus que par adage, par petites touches. Les mots sont creux (ici même pléonasmiques), mais ils ont leur effet. C’est vrai que Ségolène s’élève. Dans les sondages, du moins, pour le reste, nous restons désespérement sur le plancher des vaches. Quand on dit que Ségolène ne parle pas, c’est très exagéré. Elle parle, malheureusement, et c"est presque systématiquement une boulette. La déclaration de la semaine ? Ségolène a certainement pensé sa phrase mais elle a omis une fois de plus de s’informer du dossier. Ségolène enfonce le clou au stand de la FNSEA : «C'est un vrai scandale, quand on annonce les choses, il faut les faire sans tarder » La mère noël de la démagogie exige que les aides promises soient versées «avant la fin du salon». Ce à quoi le ministre de l’agriculture, Dominique Bussereau, aura répondu par un cours à Ségolène sur la notification préalable des aides à l’Union européenne : "Entre la décision du Premier ministre, la notification et l'application, il se sera écoulé exactement une semaine. Un délai record. Donc une fois de plus, Mme Royal ferait mieux de se taire au lieu de dire ce genre de choses sans connaître les dossiers ». Les professionnels de la filière avicole devraient donc toucher d’ici la fin de la semaine les 63 millions d’aides promises par Matignon. Bon j’arrête là, sinon on va penser que je suis passé à l’ump. Michel Le métayer, Président de la FNSEA que notre Ségolène à invité à se mettre en colère l’a également remise à sa place : "Je me demande si madame Royal, pendant son parcours au Salon, n'était pas atteinte d'un virus difficile à combattre en politique qui est celui de la démagogie". Bref, un vrai bide son intervention ! C'était pas le jour de Ségolène qui aura même échappé à un attentat à l’œuf. Et non au H5N1 comme ont avancé certains un peu rapidement : l’œuf jeté étant dur, donc cuit. Bien sûr nous désapprouvons cet acte ignoble quand bien même il eut été adressé à l’ensemble de sa carrière. YB PS : J’aurais pu mettre en titre « Ségolène poulette », mais j’y ai renoncé. Les raisons ? 1. c’est moins joli
«C'est bien de manger du poulet, mais il faut que les aides arrivent !»
2. on ne parle pas de grippe de la poulette
3. La lâcheté : j’aurais alors dû essuyer les tirs et fatwas de tous ses fans qui voient des machos partout. Car Ségolène, c’est un peu comme le prophète : faut pas s’amuser à dire n’importe quoi. Ses partisans sont ultra susceptibles.